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PALÉOLITHIQUE |
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paléolithique
Consulter aussi dans le dictionnaire : paléolithique
Cet article fait partie du dossier consacré à la préhistoire.
Période la plus ancienne des temps préhistoriques (préhistoire), située en majeure partie à l'âge des glaciations, et caractérisée par l'invention et le développement de l'industrie lithique ainsi que par une économie de prédation.
Le paléolithique se déroule en Europe, dans des conditions climatiques tantôt périglaciaires, tantôt tempérées. Il doit son nom à l'industrie de la pierre taillée (paléolithique vient du grec palaios, ancien, et lithos, pierre), par opposition au néolithique ou âge de la pierre polie qui lui succède à des époques très différentes selon les régions. On le subdivise généralement en 3 stades chronologiques (inférieur ou ancien, moyen et supérieur) aux limites mal définies en raison de très longues périodes de transition et de nombreuses variations de faciès.
Les trois stades du paléolithique
Le paléolithique inférieur
Les débuts du paléolithique correspondent aux premières manifestations d'activité humaine actuellement connues et datées de près de 3 millions d'années : ce sont les galets aménagés ou pebble culture (gisement d'Afrique du Sud et d'Afrique orientale : en Éthiopie et au Kenya) ; en France, les plus anciens (1 800 000 ans) galets aménagés sont ceux recueillis en Haute-Loire, à Chilhac. Une très lente régression de l'outillage sur galets et l'amélioration des techniques de taille amènent vers − 800 000 l'acheuléen, dû à Homo erectus (→ homme). Ces deux industries, façonnant le nucléus primitif, coexistent avec celles, dépourvues de bifaces, qui utilisent l'éclat (clactonien, prémoustérien, etc.), le débitage Levallois connaît vers l'acheuléen moyen un grand développement.
Le paléolithique moyen
Il est essentiellement représenté par des industries de transition qui mènent à un changement de l'équipement, dominé par des outils sur éclats. Ceux-ci correspondent au faciès moustérien, qui se développe à partir des environs de −150 000 avec de nombreuses variantes locales. Elles sont l'œuvre de l'homme de Neandertal (Homo neanderthalensis), qui s'est particulièrement développé en Europe et qui parfois pratique un culte des morts dont on a retrouvé la trace.
Le paléolithique supérieur
Industrie aurignacienne
Industrie aurignacienneIndustrie gravettienneIndustrie azilienneIndustrie magdalénienne
Il débute vers −40 000, au cours de l'interstade séparant les deuxième et troisième phases glaciaires de Würm. Il est marqué par l'apparition d'Homo sapiens, l’homme moderne, et se caractérise par une diversification et une spécialisation de l'outil de plus en plus poussée avec abondance du débitage laminaire, et avec la création de l'industrie osseuse. En France, deux traditions technologiques indépendantes se côtoient : le châtelperronien ou périgordien ancien, tributaire d'une technique moustérienne de tradition acheuléenne, et l'aurignacien. Diverses industries lithiques vont ainsi se succéder : après le périgordien supérieur ou gravettien, on trouve vers −18000 le solutréen et ses feuilles-de-laurier et feuilles-de-saule, qui correspond à une période climatique très humide. Avec le retour du froid, le magdalénien ancien prend le relais et poursuit son évolution typologique jusqu'à l'azilien, vers −10 000, contemporain d'un réchauffement climatique qui bouleverse le mode de vie et induit d'autres techniques : celles du mésolithique et celle enfin du néolithique.
L'évolution artistique au paléolithique supérieur
Peintures rupestres d'AltamiraBrassempouy, tête de femme en ivoireLa Madeleine, bois de cerf gravéPeinture rupestre de Niaux
L'existence de préoccupations esthétiques n'est admise qu'en 1860, et l'authenticité d'Altamira (découverte en 1879) n'est reconnue qu'en 1895, après la découverte des gravures et des peintures de La Mouthe. Deux formes d'expression se développent simultanément : l'art mobilier (galets, os gravés, statuettes féminines, et l'art pariétal, qui dans le sud-ouest de la France (Pair-non-Pair, Les Combarelles, Font-de-Gaume, Lascaux, Niaux, Pech-Merle, Angle-sur-l'Anglin, etc.) et dans le nord-ouest de l'Espagne (Altamira, la Pasiega, le Castillo, etc.) forment un ensemble cohérent, souvent dénommé franco-cantabrique.
Plusieurs techniques sont à l'origine de l'art pariétal : simples tracés digitaux sur support tendre, gravures avec outil de silex sur surface dure, sculptures en bas relief, modelage d'argile, dessin et peinture mono- et polychrome. L’abbé Henri Breuil reconnaît des cycles évolutifs successifs. André Leroi-Gourhan propose une chronologie différente en se référant à des arguments stylistiques. Il distingue quatre styles, depuis le style I primitif, correspondant à l'aurignacien, jusqu'à l'apogée du magdalénien, avec les styles III (en partie à Lascaux) et IV, qui présentent une amélioration du modelé et des couleurs. La découverte, près de Marseille, de la grotte Cosquer, contenant des peintures pariétales datées de − 28 000 ans, puis celle de la grotte Chauvet, près de Vallon-Pont-d'Arc, en Ardèche, où les peintures et gravures remonteraient à − 30 000 ans, semblent mettre en cause la progressivité linéaire de cette évolution avec des datations plus hautes pour une manière déjà très accomplie. Les travaux de Leroi-Gourhan restent essentiels pour ce qui est de la fréquence des associations de figures et de signes abstraits et de leur présence à des emplacements identiques de la grotte. Il s'agit d'une organisation volontaire ayant une signification (encore ignorée) mais qui permet d'envisager les grottes ornées comme de véritables sanctuaires.
→ préhistoire
Le mode de vie des populations paléolithiques
Il était essentiellement basé sur une économie de prédateurs (chasseurs-cueilleurs). Les habitats de plein air ou sous-abris révèlent dès l'acheuléen un souci d'aménagement de l'espace. Constructions sommaires et sépultures agrémentées d'ocre existent au paléolithique moyen, alors qu'au paléolithique supérieur Pincevent et Kostienki possèdent de véritables habitations.
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CANADA - HISTOIRE |
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Canada : histoire
Jacques Cartier
Résumé
xe-xvie siècle : La découverte
Le premier peuplement du Canada est constitué par des tribus amérindiennes puis inuites. À la recherche du passage Nord-Ouest, Jean Cabot longe en 1497, le littoral terre-neuvien jusqu’au cap Breton. Au début du xvie siècle, le Florentin Verrazzano, au service de François Ier, baptise l’arrière-pays « Nouvelle-France ». La découverte s’amplifie avec les voyages de Jacques Cartier (1534, 1535-1536 et 1541-1542), qui remonte le Saint-Laurent jusqu’au site de Montréal.
xviie siècle : La colonisation de la Nouvelle-France
Champlain entreprend la colonisation de l’Acadie et fonde la ville de Québec (1608). Richelieu crée la Compagnie des Cent-Associés, chargée de coloniser le pays. Mais l’immigration est faible, et les Français et les Indiens qui leur sont alliés doivent faire face aux incursions des Iroquois. En 1663-1664, Louis XIV réintègre le Canada dans le domaine royal et le dote d’une nouvelle administration.
xviiie siècle : Le Canada britannique
Les Anglais (environ 100 000), établis sur la côte atlantique, se sentant menacés, attaquent les Français ; à l’issue de la guerre de Sept Ans (1756-1763), la France cède tout le Canada à la Grande-Bretagne (→ traité de Paris).
L’arrivée massive de loyalistes américains après l’indépendance des États-Unis provoque la création de la province du Nouveau-Brunswick (1784) et la division de la province de Québec en deux colonies : le Bas-Canada francophone (le Québec actuel) et le Haut-Canada anglophone (l’actuel Ontario), l’ensemble étant dirigée par la métropole britannique.
xixe siècle : Le Canada-Uni
La domination de cette dernière aboutit à la rébellion de 1837, qui, une fois matée, donne naissance en 1841 à une union forcée entre les deux provinces. Celle-ci évolue toutefois vers le schéma du dominion ou de la Confédération, avalisé en 1867 (et dont la Constitution sera finalement, symboliquement, rapatriée en 1982).
1867-1931 : Vers l'indépendance
Depuis, sans cesse étendu vers l’ouest et ouvert à l’immigration, le Canada, qui connaît une forte croissance agricole, minière, et industrielle, peut s’engager sur la voie d’une autonomie croissante envers la mère-patrie, ce qui ne l’empêche pas de contribuer à son effort de guerre lors de la Première Guerre mondiale. Le Canada acquiert sa véritable indépendance en tant que membre du Commonwealth avec le statut de Westminster de 1931.
De nos jours
Élément stratégique de l’Alliance contre les puissances de l’Axe (Allemagne, Italie) pendant la Seconde Guerre mondiale, le Canada fait dès lors figure de second et partenaire du grand voisin américain, avec lequel il signe un accord de libre-échange en 1988, étendu au Mexique en 1992 (ALENA).
Les dividendes de la croissance des Trente Glorieuses permettent aux gouvernements libéraux du Canada de développer un État-providence, qui, malgré des remises en cause dans les années 1980 et 1990, demeure, avec le multiculturalisme instauré au même moment et la question du particularisme voire du séparatisme québécois que cette politique était censée résoudre, un des caractères identitaires d’une jeune nation toujours en formation – et en expansion.
1. Le régime français (xvie-xviiie siècle)
1.1. La découverte
Jacques CartierJacques Cartier
Le premier peuplement du Canada est constitué par des tribus indiennes, dispersées à travers d'immenses étendues du Pacifique à l'Atlantique. Dans le dernier quart du ixe s., des Irlandais chassés d'Islande se fixent sur la rive nord du golfe du Saint-Laurent. Surviennent ensuite, au début du xie s., les Islandais du Groenland, sur les côtes de Terre-Neuve et du Labrador.
En 1497, Jean Cabot longe le littoral terre-neuvien jusqu'au cap Breton. Par la suite, à la recherche d'un passage de l'Atlantique au Pacifique vers les pays des épices asiatiques, surviennent des navigateurs portugais, espagnols, anglais et français. En 1524, voguant sous le pavillon de François Ier, le Florentin Verrazzano donne à l'hinterland nord-atlantique le nom de « Nouvelle-France ».
En 1534, Jacques Cartier, à la recherche d'un itinéraire nouveau vers l'Orient découvre le « pays de Canada ». Lors d'un deuxième voyage (1535-1536), il remonte le Saint-Laurent jusqu'aux lieux actuels de Québec et de Montréal. Faute d'y trouver des métaux précieux, une tentative de colonisation sous Cartier et Roberval reste sans suite. Un troisième voyage (1541-1542) est entrepris par Cartier, Roberval et « vingt hommes laboureurs », toujours pour rechercher une voie maritime vers la Chine. Dès lors, seuls les pêcheurs de morue et les traiteurs de fourrures visitent les eaux canadiennes.
Samuel de ChamplainSamuel de Champlain
En 1603, le premier voyage de Champlain s'effectue sous les ordres de François Gravé Du Pont (ou Dupont-Gravé).
1.2. Les débuts de la colonisation
En 1604, une première tentative de colonisation sérieuse est tentée en Acadie pour le titulaire du monopole commercial, Pierre du Gua, sieur de Monts. Champlain est le géographe du voyage. En 1608, celui-ci fonde Québec, qui reste, sous un régime de compagnies de commerce avec vice-rois, un comptoir de fourrures opposé à toute colonisation, mais d'où partent les missionnaires récollets et jésuites pour évangéliser les Indiens.
En 1627, Richelieu crée la Compagnie de la Nouvelle-France ou des Cent-Associés, à qui il cède la propriété du pays avec monopole du commerce, à charge de le coloniser de Français catholiques. Prise par les Anglais en 1629, Québec revient à la France en 1632 par le traité de Saint-Germain-en-Laye.
Alors s'organise la première colonisation sous Champlain : des seigneurs, ou concessionnaires, reçoivent de vastes étendues de terre, dites « seigneuries », qu'ils doivent concéder à des censitaires. Faute de capitaux et d'émigrants, la colonisation languit, malgré la contribution des communautés religieuses et les fondations de Trois-Rivières (1634) et de Ville-Marie (1642), devenue par la suite Montréal.
Une petite population de 300 âmes ose fonder une société d'exploitation de la traite des fourrures, seul soutien économique du pays. De cette communauté des habitants sort le Conseil de Québec, qui, élu par le peuple, administre la finance et le commerce. Mais le pays doit subir pendant des années la guérilla des Iroquois, dressés contre les Français et les Hurons, dont l'alliance élimine leur rôle d'intermédiaires de la traite entre les tribus de l'Ouest et les Hollandais de Manhattan (→ New York).
1.3. Organisation et mise en valeur de la Nouvelle-France de 1660 à 1713
Louis XIV, Colbert et Jean Talon
La colonisation de l'Amérique du Nord, 1697-1713La colonisation de l'Amérique du Nord, 1697-1713
Devant la détresse de la colonie, qui s'aggrave de la ruine des Cent-Associés et d'une querelle politico-religieuse au sujet de la vente de l'alcool aux Indiens, Louis XIV, sur les conseils de Colbert, confie le monopole du commerce canadien à une nouvelle société, celle des Indes occidentales (→ Compagnie française des Indes occidentales ; il réintègre le pays dans le domaine royal (1663) et le dote d'une nouvelle administration, avec gouverneur, évêque et intendant, assistés d'un conseil souverain investi de quelques fonctions politiques. Il dépêche le régiment de Carignan-Salières, qui force les Iroquois à signer une paix qui durera près de vingt ans.
Pour favoriser le peuplement, Colbert fait partir chaque année des émigrants – artisans et agriculteurs –, ainsi que des « engagés » pour trois ans, qui prennent ensuite des terres. De son côté, l'intendant Jean Talon se révèle un organisateur de génie, convertissant en « habitants » une partie des soldats du roi et faisant venir de France de nouvelles épouses pour les célibataires, concédant de nouvelles seigneuries, assistant les colons, distribuant des allocations aux familles nombreuses, important des animaux domestiques, des plantes (fruits et légumes), recrutant des artisans de tous métiers, activant l'agriculture, les pêcheries et la petite industrie.
Produisant bientôt de quoi se nourrir et se vêtir, la colonie passe en vingt ans de 2 000 âmes en 1660 à 10 000 en 1680. C'est à partir du Saint-Laurent que se fait la colonisation. Chaque exploitation est « en devanture » du fleuve et s'étend plus ou moins en profondeur selon la progression des abattis : c'est le « rang ». À la fin du régime français, les rives du Saint-Laurent étant presque entièrement occupées, on ouvre les seconds rangs, plus éloignés de l'eau et accolés au chemin.
Après l'arrêt de l'immigration systématique, la Nouvelle-France progresse lentement, l'agriculture constituant sa base économique. D'une contrée fertile et libre, le colon tire blé, fruits, légumes, bois, gibier et poisson, et, ne payant ni gabelle ni taille, il vit « plus heureux que ce qu'on nomme en France les bons paysans ». Le pays bénéficie de la traite des fourrures, métier dur qu'exercent les coureurs des bois, en canot d'écorce en été et les raquettes aux pieds en hiver.
En même temps se poursuit l'exploration de l'intérieur du pays : Denys de Saint-Simon remonte le Saguenay (1671) ; Perrot explore la région du lac Supérieur (1672) ; Du Luth visite le pays du haut Missouri (1680) ; Joliet atteint le Mississippi (1673), et La Salle, descendant ce fleuve, découvre la Louisiane (1682). Un nouveau gouverneur, Louis de Buade, comte de Frontenac, a su durant cette période maintenir la paix avec les Indiens.
Un territoire convoité
Établie sur les deux rives du Saint-Laurent, de Québec à Montréal, avec un hinterland s'étendant du Labrador au Mexique, la Nouvelle-France vit en partie repliée sur elle-même, quand les Iroquois déclenchent une nouvelle guerre de la fourrure (1684), à laquelle s'ajoute la guerre de la ligue d'Augsbourg. Frontenac repousse devant Québec l'escadre britannique de Phipps (1690), et le Canadien Le Moyne d'Iberville conquiert la baie d'Hudson (1697). Le traité de Ryswick 1697) laisse intacte la colonie, et les Iroquois signent (1701) une paix qui se prolongera quarante ans.
La guerre de la Succession d'Espagne rouvre les hostilités au Canada, mais les deux tentatives d'invasion de Walker par mer et de Nicholson par terre échouent en route (1711).
Il en est autrement de l'Acadie, la petite colonie de l'Atlantique. Toujours négligée, elle s'est quelque peu organisée sous Razilly et Menou d'Aulnay (1632-1650), avec une population agricole de 500 âmes. Conquise et rétrocédée trois fois par les Anglais, dont elle barre la route des pêcheries de Terre-Neuve, elle est prise de nouveau en 1710 et cédée à l'Angleterre par le traité d'Utrecht (1713). Pour garder l'entrée du Saint-Laurent, la France s'établit alors sur l'île du Cap-Breton, y bâtissant la forteresse de Louisbourg, bastion du Canada et port d'escale des flottes de guerre et de pêche.
1.4. La fin du régime français (1713-1763)
Une faible immigration
Après le traité d'Utrecht, la Nouvelle-France profite d'une longue et fructueuse période de paix. Le prix des fourrures subissant une forte baisse, l'agriculture connaît un essor rapide et considérable. Tous les objets manufacturés – draps, toiles, outils, vaisselle, quincaillerie – viennent de France, les importations se chiffrant à une moyenne de 2 millions de livres par an. L'exportation consiste en pelleterie, bois de construction, goudron, chanvre et lin. Elle reste presque toujours inférieure à l'importation. Exploitant une mine de fer, les forges de Saint-Maurice fabriquent des ustensiles, des poêles et des boulets. Un chantier naval construit, à la fin du régime, des navires et même des frégates.
Mais la Nouvelle-France manque de bras pour exploiter son immense domaine, que les explorations de La Vérendrye et de ses fils ont étendu jusqu'aux Rocheuses (1731-1743). L'immigration a pratiquement cessé dès le début des guerres de Louis XIV contre l'Europe coalisée. En soixante ans (1680-1740), il ne viendra qu'environ 5 000 immigrants. Seul le croît naturel a permis au pays de grandir, passant de 16 000 âmes au début du siècle à 70 000 à la fin du régime français.
Mort de Montcalm de Saint-VéranMort de Montcalm de Saint-Véran
En face de cette faiblesse, les colonies anglaises, fortes de 1 500 000 hommes, supportent mal d'être endiguées par la frontière canadienne, qui leur ferme la route de l'intérieur. La guerre de la Succession d'Autriche leur permet de s'emparer de Louisbourg, qui sera restitué à la France par le traité d'Aix-la-Chapelle (1748).
La conquête anglaise
Bientôt survient la guerre de Sept Ans, et l'Angleterre décide de conquérir à tout prix le Canada. Trois ans de suite, Montcalm arrête l'attaque par des victoires, notamment au fort Carillon (1758), mais, devant la flotte de Saunders et les soldats de Wolfe, l'armée française est vaincue aux plaines d'Abraham (1759) ; les deux commandants trouvent la mort dans la bataille. La victoire de Lévis à Sainte-Foy, l'année suivante, est inutile, et la Nouvelle-France doit capituler à Montréal le 8 septembre 1760. Le traité de Paris la cède définitivement à l'Angleterre en 1763.
Dans l'intervalle, l'Acadie est devenue la Nouvelle-Écosse (1713). L'occupation anglaise s'y réduit à la garnison et aux habitants de Port-Royal (rebaptisé Annapolis Royal), la population du pays se composant de 2 000 Acadiens, presque tous agriculteurs. Lors de la guerre de la Succession d'Autriche, la France tentera sans succès de reprendre son ancienne colonie (1746).
Pour mieux se protéger, l'Angleterre fonde Halifax (1749), où elle installe d'un seul coup 2 500 émigrants. En 1755, Londres veut exiger de ses sujets acadiens, maintenant au nombre d'environ 16 000, un serment d'allégeance sans restriction, c'est-à-dire sans l'exemption du service militaire contre la France. Ils refusent inébranlablement. Alors le gouverneur Lawrence fait embarquer pêle-mêle, sans souci des liens de famille, tous ceux que la troupe peut saisir, environ 6 000 personnes, avec ordre de les disperser dans les colonies américaines, du Massachusetts à la Géorgie. Le reste de la population réussit à s'enfuir à travers le pays. C'est l'épisode du « grand dérangement ». Les terres sont distribuées à des colons anglais. Trois ans plus tard (1758), la Nouvelle-Écosse est dotée d'une Assemblée législative, devenant ainsi la première province canadienne à posséder le régime parlementaire.
2. Le régime anglais
2.1. Les débuts du régime anglais (1763-1837)
L'Acte de Québec
Après le traité de Paris, la proclamation royale du 7 octobre 1763 partage la Nouvelle-France. Les îles du Cap-Breton et du Prince-Édouard sont rattachées à la Nouvelle-Écosse. La vallée du Saint-Laurent, de Gaspé au lac Nipissing, forme la province de Québec, et le reste du pays, au nord et à l'ouest de l'Ottawa (ou Outaouais), constitue un territoire de chasse interdit à la colonisation, tandis que les terres de la baie d'Hudson demeurent la propriété de la compagnie de fourrures du même nom, à laquelle l'Angleterre les a concédées en 1670.
Dans la province française, grâce à la largeur d'esprit de Londres et surtout des deux premiers gouverneurs, James Murray (de 1763 à 1768) et Guy Carleton, baron Dorchester (de 1768 à 1778), les Canadiens obtiennent le libre exercice de leur religion et l'usage de leur langue. Leur première loi constitutionnelle, l'Acte de Québec (22 juin 1774), leur rend ensuite les anciennes lois françaises, tout en maintenant le droit criminel anglais. Le gouvernement est confié à un gouverneur, assisté d'un conseil législatif où, exemptés des serments antipapistes, siègent des Canadiens français et catholiques.
La révolution des colonies américaines
À ce moment, où la population anglaise n'atteint pas 1 000 âmes, éclate la révolution des colonies anglaises d'Amérique, dont les armées envahissent le Canada sous Montgomery. Des Anglo-Canadiens les appuient de leur influence, réussissant à recruter quelques centaines de partisans québécois, mais l'élite française et le clergé se rangent aux côtés de leur nouvelle mère patrie, les miliciens de Québec prenant leur part à la défaite de Montgomery sous les murs de la ville (1775). En définitive, c'est le loyalisme canadien-français qui garde la colonie à l'Angleterre.
À la suite du traité de Versailles (1783), qui reconnaît l'indépendance des États-Unis, il se produit une nombreuse émigration au Canada de « loyalistes », c'est-à-dire de colons américains restés fidèles au drapeau britannique. 16 000 à 17 000 d'entre eux s'établissent dans le Québec, le long du haut Saint-Laurent et du lac Ontario, et réclament sans tarder les lois anglaises et les institutions parlementaires. Se rendant à cette demande, Londres, par l'Acte constitutionnel du Canada (10 juin 1791), divise le territoire laurentien en deux, la province française du Bas-Canada, qui va du Labrador au lac Saint-François, et la province anglaise du Haut-Canada, qui s'étend du lac Saint-François aux territoires de la baie d'Hudson. Chaque province reçoit un régime parlementaire comprenant, sous un gouverneur, un Conseil exécutif, responsable devant le seul gouverneur, un Conseil législatif, nommé par le roi, et une Assemblée législative élue par le peuple. Chaque élément se trouve maître chez lui, avec cette différence que, dans le Bas-Canada, si le peuple est français, avec une majorité dans l'Assemblée, l'Administration et le haut commerce sont anglais, avec une majorité de représentants dans les Conseils exécutif et législatif.
Quant à la Nouvelle-Écosse, elle a vu affluer sur son territoire plus de 25 000 loyalistes, pendant qu'un autre contingent de 15 000 s'est fixé le long de la rivière Saint-Jean, sur la rive nord de la baie de Fundy. D'autres groupes, moins nombreux, ont pris des terres, les uns dans l'île du Cap-Breton et les autres dans l'île du Prince-Édouard. À la suite de cette immigration, Londres crée (1784) deux nouvelles provinces : celle du Nouveau-Brunswick et celle de l'île du Cap-Breton, rattachée dès 1820 à la Nouvelle-Écosse, et accorde à chacune des institutions parlementaires.
Les provinces canadiennes sont peuplées, au début du xixe s., d'environ 430 000 hommes, ainsi distribués : Bas-Canada, 250 000 ; Haut-Canada, 70 000 ; Nouvelle-Écosse, 65 000 ; Nouveau-Brunswick, 35 000 ; île du Prince-Édouard, 9 000 ; île du Cap-Breton, 2 000. Leur grande et presque unique occupation est l'agriculture, qui suffit à leur alimentation, mais leur commerce – fourrures, bois et pêche – s'accroît d'année en année.
La guerre de l'Angleterre contre les États-Unis et l'afflux d'immigrants
La guerre de 1812 entre l'Angleterre et les États-Unis fait alors du Canada un champ de bataille : les victoires de Brock à Queenston Heights (1812), de Salaberry et des Canadiens français à Châteauguay (1813) et de Morrison et de ses troupes (les « réguliers ») à Crysler's Farm (1813) libèrent le pays des invasions américaines jusqu'au traité de Gand, qui rétablit la paix (1814). Cette guerre a été aussi une nouvelle occasion pour le Bas-Canada de prendre position en faveur du régime anglais.
La fin des guerres napoléoniennes permet de diriger sur le Canada une émigration militaire à laquelle les autorités accordent des terres et des provisions. Quelques années plus tard, le passage de l'agriculture à l'élevage et l'introduction du machinisme en Angleterre déclenchent des exodes massifs vers les provinces canadiennes : environ 120 000 émigrants entre 1827 et 1832. Cette main-d'œuvre sert à pousser la construction de nombreux canaux, dont le canal Rideau, reliant Ottawa à Montréal, et le canal Welland, joignant les lacs Ontario et Érié. L'amélioration des transports active la colonisation et la production agricole, qui provoquent de leur côté, aux points stratégiques des échanges, la formation de petites villes, bientôt pourvues d'industries locales. En 1832, la population de tout le pays s'élève à 1 400 000 personnes.
Pour en savoir plus, voir l'article guerre de l'Indépendance américaine.
2.2. Les rébellions de 1837
La situation politique se complique dans presque toutes les provinces. Leurs gouvernements représentatifs ne sont pas encore responsables devant le peuple. Ce régime paraît bientôt insuffisant en raison des antagonismes de classes et d'intérêts. Le monde politique s'est divisé : d'un côté s'est formé un parti populaire, comprenant la majorité des députés et de la population, qui réclame des réformes et une participation plus efficace dans la direction des affaires publiques ; en opposition s'est dressé le parti du statu quo, que constituent, autour des gouverneurs des provinces, les Conseils exécutif et législatif, appuyés par le haut commerce et les notables locaux.
William Lyon Mackenzie
Dans le Haut-Canada, la lutte s'engage entre les réformistes, représentant l'élément populaire, et le Pacte de famille, unissant les hauts fonctionnaires et les principaux négociants, à propos des terres publiques réservées à l'Église anglicane ou concédées aux favoris du régime. Menée par Bidwell, Ralph, Baldwin et surtout William Lyon Mackenzie, la lutte dure des années, visant à imposer la suprématie de l'Assemblée législative. Sur le point de toucher au but, le parti populaire est défait par l'intervention autocratique du gouverneur, sir Francis Bond Head. Désespérant de triompher par la voie constitutionnelle, Mackenzie lève l'étendard de la révolte, en décembre 1837, et marche contre Toronto, capitale de la province. Partout, les rebelles sont battus : 23 sont exécutés et 83 exilés en Australie.
Louis Joseph Papineau
Dans le Bas-Canada, les rivalités politiques sont plus complexes encore : 120 000 Français catholiques, en majorité de la classe paysanne, s'opposent à 10 000 Britanniques protestants, détenteurs de la finance et du commerce. L'élément français domine complètement dans l'Assemblée législative, tandis que le camp adverse possède la majorité dans les Conseils exécutif et législatif.
Sous la direction de Louis Joseph Papineau, chef du « parti canadien », élu en 1815 président de l'Assemblée de Montréal, la lutte s'engage autour des crédits budgétaires, dont la Chambre réclame la libre disposition, que lui refusent le gouverneur et la majorité anglaise des conseils, surnommée la « clique du château ».
La répression de lord Durham
Quant à l'Angleterre, elle n'est pas encore prête à reconnaître à une colonie le droit de se gouverner elle-même en dehors des instructions des gouverneurs. La lutte s'exacerbe. Lorsque le gouverneur refuse en 1834 de tenir compte des 92 Résolutions, formulées contre les abus du régime, et quand Londres autorise le même gouverneur à disposer des deniers publics sans l'assentiment de la Chambre, Papineau et ses « patriotes » déclenchent une campagne de boycott économique et d'insurrections armées. Le gouverneur Gosford ordonne l'arrestation des chefs, et la révolution éclate (1837). Après une première victoire, les rebelles sont écrasés.
L'Angleterre suspend la Constitution provinciale et dépêche un gouverneur, lord Durham, revêtu de pouvoirs dictatoriaux. Ce dernier exile huit chefs patriotes, mais sa décision est désavouée par Londres. Durham rentre en Angleterre et de nouveaux soulèvements se produisent, qui sont suivis de l'exécution de douze rebelles.
2.3. Les progrès de l'autonomie et du régime parlementaire (1838-1867)
Le Canada-Uni
Après l'échec des deux rébellions, lord Durham présente au ministère un rapport, où il recommande l'anglicisation de l'élément français en assurant la supériorité à l'élément britannique. Il préconise l'établissement d'un gouvernement responsable devant le peuple pour les questions provinciales. À la suite de ce rapport, le Parlement britannique dote le pays d'une nouvelle Constitution, l'Acte d'union de 1840, entré en vigueur en 1841.
Cette loi organique unit le Haut-Canada anglais et le Bas-Canada français en une seule province, le Canada-Uni, avec un gouverneur, nommé par le roi, un Conseil législatif, nommé de même, et une Assemblée législative élue par le peuple. L'exécutif est confié à un conseil de huit députés choisis par le gouverneur, mais sans responsabilité devant la Chambre. Pratiquement, tout le budget relève du vote de la législature. Instrument d'anglicisation, la Constitution accorde à chaque province un nombre égal de députés, quoique la province anglaise soit nettement moins peuplée que la française. En outre, elle ne reconnaît plus le français comme langue officielle.
Cette nouvelle forme de gouvernement marque pourtant un progrès sur l'ancienne Constitution, où dominait le gouverneur. Les anciens réformistes s'empressent de l'utiliser pour l'obtention d'un gouvernement responsable devant la législature. Bientôt, afin d'assurer la stabilité de l'Administration, les gouverneurs doivent graduellement choisir des conseillers exécutifs soumis aux dictées de la Chambre. En moins de huit ans, sous la direction de Louis Hippolyte Lafontaine et de Robert Baldwin, le gouverneur James Bruce, comte d'Elgin, avec l'approbation du secrétaire britannique aux Colonies, lord Grey, reconnaît officiellement le principe de la complète responsabilité du ministère devant l'Assemblée législative. Dès lors (1848), tout en conservant une influence considérable, les gouverneurs du Canada président l'Administration, mais ne la dirigent plus.
Les Provinces maritimes rencontrent les mêmes problèmes que les Provinces canadiennes. Après la prospérité que lui apporte la guerre de 1812, la population grandissante revendique une plus grande participation à l'administration des affaires publiques. Sous la direction de Joseph Howe, la Nouvelle-Écosse réussit graduellement à étendre le champ d'action de la législature, si bien que, en 1848, sans coup de force, elle est la première province à posséder le plein régime parlementaire. Au Nouveau-Brunswick, la lutte pour l'extension des droits de l'Assemblée se fait par étapes. Le premier ministère responsable ne se forme qu'en 1852. Dans l'île du Prince-Édouard, où sévit l'absentéisme des grands propriétaires, le citoyen s'intéresse plus à la question des terres qu'à la réforme parlementaire. L'évolution politique progresse lentement, et la responsabilité des ministres devant la Chambre ne sera reconnue qu'en 1851. Dans le Canada-Uni, une des premières initiatives parlementaires est d'obtenir la restauration du français au rang de langue officielle (1848).
Expansion économique et démographique
À ce moment s'ouvre pour le pays une période de prospérité. La construction des grandes routes, des chemins de fer et des canaux fait monter les salaires. À l'occasion de la guerre de Crimée (1854), le prix du blé double et la valeur des terres s'accroît, grâce également au traité de réciprocité commerciale avec les États-Unis (1854).
La sécularisation des terres du clergé protestant dans le Haut-Canada et l'abolition de la tenure seigneuriale dans le Bas-Canada décuplent la colonisation. L'abondance du travail et les terres bon marché attirent des vagues d'émigrants (57 000 dans la seule année 1857). Les campagnes se peuplent et la production agricole double. Les villes grandissent, où viennent s'installer de nombreuses manufactures.
Dans les Provinces maritimes se développent spécialement les pêcheries et la construction des navires. La population totale des cinq provinces passe de 2 382 000 en 1851 à 3 169 000 en 1861. Toutefois, les provinces qui se partagent le territoire canadien restent isolées, constituant chacune une colonie indépendante des autres.
2.4. Vers l'Union
Cependant, le rapide progrès du pays finit par se ralentir : l'arrêt des grands travaux publics, la baisse du prix du blé et la dénonciation du traité de réciprocité américain amènent un bouleversement des marchés, provoquant bientôt une crise économique, entre 1860 et 1870.
Devant le marasme des affaires, les Provinces maritimes, mécontentes du traité de réciprocité qui a ignoré leurs pêcheries, ainsi que de l'abandon du projet canadien d'un chemin de fer interprovincial, songent à former une union politique qui leur assurerait une économie des services publics et une extension des marchés.
Dans l'intervalle, l'union des deux provinces canadiennes, loin d'amener l'assimilation de l'élément français par l'élément anglais, a, au contraire, renforcé l'influence française, grâce à la plus grande cohésion de ses représentants. Dans chaque province, avec l'apparition de questions régionales, les députés se divisent en plusieurs partis, dont les programmes se compliquent de l'opposition de religion et de langue. Cet état de choses rend bientôt impossible toute stabilité gouvernementale : les ministères ne se maintiennent que peu de temps, à l'aide de compromis et de tractations. Il en résulte une véritable stagnation politique, aggravée par la menace d'une invasion des États-Unis, par la crise économique, les difficultés financières des chemins de fer et la fermeture du marché américain.
Alors se formule le projet d'une union des cinq provinces, union qui doublerait les forces militaires, décuplerait le volume des échanges et construirait une patrie plus grande, plus riche et plus forte.
C'est ce projet que les délégués du Canada présentent au congrès des Provinces maritimes en septembre 1864. Leur plaidoyer reçoit l'assentiment général et, un mois plus tard, les mêmes délégués élaborent le plan de constitution de la future Fédération canadienne. Après des hésitations, la Grande-Bretagne se rallie au projet. Son adoption ne se fait pas sans difficultés : l'île du Prince-Édouard refuse d'y participer, et le Nouveau-Brunswick s'y oppose par un vote populaire. Mais Londres et le Canada-Uni, l'un par pression administrative et l'autre par l'usage des fonds secrets, obtiennent les adhésions nécessaires, aidés, d'ailleurs, par la dénonciation du traité de réciprocité américain et par l'invasion du Canada (1866) par des insurgés irlandais, les Fenians (→ Fraternité républicaine irlandaise). Finalement, la réunion des délégués des provinces à Londres, en décembre 1866, règle les termes de la fédération, et le Parlement britannique en fait l'objet d'une loi, qui, votée le 29 mars 1867 et promulguée par la reine Victoria, prend effet le 1er juillet suivant.
3. Un siècle de croissance et d'expansion
3.1. La Confédération canadienne
Sous le titre d'« Acte de l'Amérique du Nord britannique », la loi de 1867, qui forme la Constitution canadienne, crée un nouvel État, la Confédération du Canada, unissant les quatre provinces du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, du Haut-Canada (l'Ontario) et du Bas-Canada (le Québec). Elle reconnaît à cet État son autonomie intérieure et l'usage de l'anglais et du français, et répartit les pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les provinces.
Expansion territoriale
La nouvelle fédération n'embrasse pas tout le territoire canadien. À l'ouest de l'Ontario, la terre de Rupert appartient depuis 1670, par concession de Charles II, à la Compagnie de la baie d'Hudson et englobe tout le bassin hydrographique de la baie de ce nom.
Au-delà de ce domaine se situent, exploités à bail par la même compagnie, les Territoires du Nord-Ouest, qui s'étendent jusqu'aux Rocheuses. Ces deux régions sont uniquement des pays de chasse à la fourrure, malgré la fondation, en 1811, par lord Selkirk, d'une petite colonie agricole au confluent des rivières Rouge et Assiniboine. L'établissement progresse avec lenteur, quand le Canada, ayant acquis par achat toute la région (1869), érige cette petite colonie de la Rivière-Rouge en province du Manitoba, qui, après un bref soulèvement des métis anglais et français dirigés par Louis Riel, se joint à la Confédération canadienne (1870). En 1885, Louis Riel, revenu d'exil pour se mettre à la tête d'une nouvelle révolte des métis dans le district de Saskatchewan, sera vaincu et exécuté.
Quant au territoire à l'ouest des Rocheuses jusqu'au Pacifique, découvert par les Espagnols (1774), reconnu par Cook (1778) et revendiqué par Vancouver (1792), il s'est faiblement peuplé autour des deux centres de Victoria et de Vancouver. Constitué en province sous le nom de Colombie-Britannique, il s'unit à son tour, en 1871, au Canada fédéré. Finalement, jusque-là récalcitrante, l'île du Prince-Édouard suivra cet exemple en 1873.
Sir John Alexander Macdonald
Englobant tout le territoire de l'Atlantique au Pacifique et groupant 3 millions d'habitants, le Canada, sous la direction du ministère conservateur John Alexander Macdonald (avec un intermède libéral de 1874 à 1878), se met résolument à l'œuvre. Il construit un réseau de chemins de fer qui, reliant Montréal à Halifax et Vancouver, ouvre toutes les provinces à la colonisation et à l'expansion économique. En vingt ans, le Manitoba triple sa population et l'industrie multiplie ses usines. Cependant, l'agriculture – grains et produits laitiers – continue de former la base économique du pays, épaulée par l'exploitation de la forêt et des pêcheries. De 1867 à la fin du siècle, le commerce triple son volume.
Wilfrid Laurier
En 1896, le ministère conservateur tombe sur la question des écoles du Manitoba : l'Église catholique s'en était prise vigoureusement aux autorités du Manitoba qui refusaient des subventions à certaines écoles catholiques parce qu'elles n'entendaient pas se soumettre à un programme limitant la liberté de l'enseignement religieux. Un Canadien français, Wilfrid Laurier, forme alors le ministère libéral « de tous les talents », qui fait admettre un tarif préférentiel avec le Royaume-Uni et lève un contingent de 7 000 volontaires lors de la guerre de l'Angleterre contre les Boers (→ guerre des Boers).
D'autre part, appliquant une politique franchement autonomiste, Laurier fait reconnaître le droit du Canada de n'être pas lié par les traités anglais, et de réglementer à son gré toute l'immigration, même britannique. Bientôt, une politique active d'immigration fait augmenter la population de 34 % entre 1901 et 1911 (de 5 731 000 à 7 201 000 habitants). Deux nouvelles provinces sont créées : l'Alberta et la Saskatchewan, en 1905. En même temps, Laurier inaugure la construction d'un nouveau chemin de fer transcontinental.
Grande puissance économique
De ces mesures politiques, il résulte une énorme augmentation de production et, partant, de richesse nationale. En 1911, les libéraux sont remplacés au pouvoir par les conservateurs, sous sir Robert Borden.
La Première Guerre mondiale provoque un élan de soutien à la Grande-Bretagne, même au Québec. Sur une population de 8 millions d'habitants, 600 000 prennent les armes, volontaires pour la plupart. À l'issue du conflit, le Canada prend sa place à Versailles et signe le traité de paix : il est devenu une puissance internationale (→ traité de Versailles).
L'après-guerre, avec ses problèmes économiques, voit surgir, à côté des vieux partis, le groupe agraire ou progressiste, opposé à la politique industrielle des conservateurs. Aux élections de 1921, qui établissent le suffrage féminin, le parti libéral revient au pouvoir avec Mackenzie King et le garde grâce à l'appui des progressistes. Il recherche de nouveaux marchés d'exportation, encourage l'immigration européenne et réduit les impôts. La hausse du blé engendre des années d'abondance, ce qui attire dans le pays un million d'émigrants. Il s'ensuit un énorme développement des industries forestières, les centrales hydroélectriques et les manufactures se multiplient, et l'industrie minière décuple (nickel, or, amiante et cobalt). Dans l'Ouest s'organisent les grands cartels du blé.
3.2. La crise, les débuts de l'État providence et l'engagement dans la Seconde Guerre mondiale
Le statut de Westminster
Mais la crise de 1929 provoque la faillite de nombreuses entreprises ; la baisse des prix paralyse l'agriculture et ruine les cartels ; les salaires et les revenus s'effondrent, et le chômage gagne les villes et même la campagne. Les élections de 1930 amènent au pouvoir les conservateurs, avec Richard Bennett. La lutte contre le marasme économique s'engage : allocations aux sans-travail, arrêt de l'immigration, relèvement des tarifs et primes aux cultivateurs ; si bien que, malgré des déficits, le Canada peut solder toutes ses obligations au pair et couvrir ses emprunts sans difficulté.
Dans le domaine politique, James Woodsworth crée en 1932 un parti travailliste-agraire sous le nom de Cooperative Commonwealth Federation. La conférence impériale de 1926 reconnaît l'entière indépendance politique du Canada à l'égard de la métropole, en déclarant que la Grande-Bretagne et les dominions sont « des collectivités autonomes de statut égal », formule adoptée et promulguée par le statut de Westminster de 1931. Dès lors, seul signataire de ses traités internationaux, et nommant ses ambassadeurs auprès des autres pays, le Canada ne reconnaît d'autre limite à son indépendance que celle qu'il veut bien admettre afin de maintenir l'intégrité du Commonwealth.
Aux élections de 1935, les libéraux reprennent le pouvoir et s'appliquent à fortifier la situation économique par une augmentation du commerce international, et par des accords avec la Grande-Bretagne et les États-Unis, notamment par un traité de réciprocité avec ce dernier pays (1938). L'entente cordiale entre les deux nations se transformera en pacte militaire de défense mutuelle, dit accord d'Ogdensburg (18 août 1940).
En guerre contre l'Allemagne nazie
La Seconde Guerre mondiale voit, pour la première fois dans son histoire, le Canada déclarer la guerre à un pays, l'Allemagne. En même temps, le pays convertit bientôt son industrie de paix en une industrie de guerre, qui produit plus de 10 milliards de dollars d'armes et de munitions, y compris des avions, des chars de combats et des navires. De plus, son agriculture transforme le pays en un immense grenier, qui déverse d'énormes quantités de blé et de vivres en Grande-Bretagne, à laquelle il prête, en outre, 700 millions de dollars (1942). Cependant le problème de la conscription a divisé le pays, le Québec la repoussant, alors que les anglophones l'approuvaient.
3.3. La vie politique fédérale pendant les années de croissance (1945-1965)
Après le conflit, le parti libéral, dirigé par Louis Saint-Laurent, Premier ministre à partir de 1948, se maintient au pouvoir jusqu'en juin 1957. Mais, à cette date, des élections donnent la majorité au parti conservateur (Progressive Conservative Party) ; son chef, John George Diefenbaker, devient Premier ministre. En 1949, le Canada s'était agrandi d'une nouvelle province : Terre-Neuve.
En février 1963, Diefenbaker est mis en minorité à la suite de problèmes soulevés par la défense militaire du pays. Les libéraux l'emportent et leur leader, Lester Pearson, devient Premier ministre.
Sur le plan extérieur, le Canada prend part à chacune des opérations de maintien de la paix entreprises par les Nations unies et signe le traité de Moscou sur l'arrêt des essais nucléaires (1963). Les relations avec les États-Unis restent déterminantes, et les deux pays possèdent des vues identiques sur les options fondamentales en matière de politique étrangère (→ Alliance atlantique). Cependant Ottawa manifeste une indépendance tenace à l'égard de son grand voisin.
Sur le plan constitutionnel, la conférence des Premiers ministres fédéral et provinciaux accepte en octobre 1964 la « formule Fulton-Favreau », prévoyant une modification de la Constitution canadienne : cette formule, après approbation par les provinces, doit transférer du Parlement du Royaume-Uni aux autorités législatives du Canada le pouvoir entier et exclusif de modifier la Constitution du pays. Ainsi le Canada tend à une souveraineté totale dont le symbole est le drapeau national adopté par le Parlement canadien le 15 décembre 1964 et proclamé par la reine le 15 février 1965.
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OKLAHOMA |
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Oklahoma
L'Oklahoma c'est l'Amérique authentique et intacte. Pays des Indiens, des bisons, des rassemblements de chevaux et de bétail. Plus que tout autre, l'Etat reste marqué par les traditions et la culture indienne. Son nom a pour origine deux mots de la culture Choctaw, « Okla » signifiant « Homme » et « homma », rouge.
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L'Oklahoma c'est l'Amérique authentique et intacte. Pays des Indiens, des bisons, des rassemblements de chevaux et de bétail. Plus que tout autre, l'Etat reste marqué par les traditions et la culture indienne. Son nom a pour origine deux mots de la culture Choctaw, « Okla » signifiant « Homme » et « homma », rouge.
Les symboles indiens sont nombreux en Oklahoma, jusque dans le drapeau de l'Etat sur lequel figure un bouclier des Indiens des plaines sur lequel se croisent une branche d'olivier et un calumet de la paix. L'Oklahoma est aujourd'hui le point de rencontre des 67 tribus originelles, dont les descendants vivent encore ici. Seul Etat à avoir été désigné Territoire Indien, il est le lien le plus étroit entre le pays et le monde indien. Trente sept nations vivent en Oklahoma, dont les tribus Kiowa, Delaware, Sac&Fox, Iowa et Potawatomi. Elles organisent des assemblées et des manifestations tout au long de l'été. « Red Earth », le plus grand « pow-wow » du pays se tient chaque année à Oklahoma City.
L'esprit du vieil Ouest est lui aussi resté vivant en Oklahoma, où des musées, des festivals et des divertissements comme le National Cowboy hall of fame et le Western Heritage center à Oklahoma City mettent en scène l'histoire du 46eme Etat de la nation. Les chevaux et les cowboys qui les montent sont une partie intégrante du passé et du présent de l'Etat.
Oklahoma City
La capitale d'Etat se trouve à quelque 154 km au sud-est de Tulsa, pratiquement au centre géographique de l'Etat. C'est la plus grande ville des cinq Etats des plaines (Oklahoma, Kansas, Nebraska, Nord Dakota et Sud Dakota). Oklahoma City fut fondée en 1889, se développa à partir de la fin des années 1920 avec la découverte du pétrole qui fit sa richesse. Le capitole d'Etat a la particularité, unique dans le pays, d'avoir été construit sur un puits de pétrole, tandis que des derricks (tours de forage) en ornent les jardins, rappel de la vocation pétrolière de l'Etat. Les richesses pétrolières n'empêchèrent pas la ville de connaître une période de déclin à partir des années 1960, années durant lesquelles une part importante du patrimoine architectural historique fut détruite. Ce n'est qu'au début des années 1990 que la ville connut un renouveau économique et architectural avec la mise en place de plans drastiques. A découvrir, le quartier de Bricktown, aux entrepôts rénovés et au cœur duquel serpente un canal navigable. Ne mas manquer non plus "Automobile Alley", où les commerces d'aujourd'hui occupent les bâtiments qui furent autrefois des garages et des concessions automobiles., ou Stockyards City pour tous les amoureux d'objets et de vêtements de l'Ouest Américain.
Bien des années après sa survenue, un terrible événement reste lié au nom d'Oklahoma City : le 19 avril 1995 un attentat terroriste au camion piégé, perpétré par un certain Timothy McVeigh, sympathisant de milices paramilitaires, tua 168 personnes et fit de nombreux blessés. Un mémorial remplace aujourd'hui l'immeuble fédéral sur le lieu même de la tragédie.
Tulsa
Territoire ancestral des nations indiennes Osage, Creek et Cherokee, la région de Tulsa fut autrefois l'étape finale du 'Trail of Tears", le Sentier des Larmes. En 1898, la ville commença à se développer en tant que "Frontier town" sur la longue route de l'Ouest. Avec la découverte et l'exploitation du pétrole à partir de 1905, Tulsa connut une rapide croissance démographique : plus de 18 000 habitants en 1910 et 140 000 en 1930. Capitale pétrolière à partir des années 1920, elle fut le siège de grandes compagnies telles que Sun Oil et Texaco. Pendant plus de la moitié du 20e siècle, Tulsa eut ainsi la réputation d'être la "Oil capital of the world". L'or noir permit un développement architectural de grande ampleur dont il reste aujourd'hui de nombreux immeubles de style art-déco. A l'industrie pétrolière s'adjoignirent les secteurs des finances, des transports et de l'industrie aérienne et spatiale.
Deuxième ville de l'Oklahoma par sa population, Tulsa est aussi la ville à la plus grande population indienne. De cette ville traversée par l'historique Route 66, émane incontestablement un aire de Vieil Ouest. On y visitera le quartier du Blue Dome, avec ses bars musicaux et, de l'autre côté de la voie ferrée, le Brady Art District aux entrepôts rénovés et transformés en restaurants, boutiques ou salles de spectacle. Gilcrease institute of American History and art, consacré à l'artisanat indien et à l'histoire des pionniers. Lieu de naissance du musicien J.J. Cale et du chanteur country Garth Brooks, Tulsa est aussi le creuset du style musical connu sous le nom de Tulsa Sound.
Pawnee
A une heure de voiture à l'ouest de Tulsa, Pawnee fut un relais de pionniers et la patrie de Pawnee Bill, partenaire de la figure mythique de l'Ouest, Buffalo Bill. Au Pawnee Bill Museum, on découvrira une collection de vêtements et d'artisanat indiens. Patrie de Chester Gould, créateur du comics Dick Tracy, la ville possède la plus grande peinture murale hommage au célèbre détective.
Guthrie
Dans le centre de l'Etat, dont elle fut autrefois la capitale, Guthrie a pour principal intérêt ses anciens quartiers rénovés (aujourd'hui classés National Historic Landmark) regroupant un ensemble d'immeubles typiques de l'architecture commerciale de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
L'Oklahoma c'est aussi une nature d'une grande richesse et un paradis pour la randonnée, avec quelque 56 parcs d'Etat et cinq réserves naturelles fédérales. C'est aussi un des Etats traversés par l'historique Route 66, la première route transcontinentale de la nation.
L'Oklahoma c'est l'Amérique authentique et intacte. Pays des Indiens, des bisons, des rassemblements de chevaux et de bétail. Plus que tout autre, l'Etat reste marqué par les traditions et la culture indienne. Son nom a pour origine deux mots de la culture Choctaw, « Okla » signifiant « Homme » et « homma », rouge.
Les symboles indiens sont nombreux en Oklahoma, jusque dans le drapeau de l'Etat sur lequel figure un bouclier des Indiens des plaines sur lequel se croisent une branche d'olivier et un calumet de la paix. Situé au nord de son voisin le Texas, l'Etat est aisément reconnaissable sur une carte des Etats-Unis pour sa configuration en forme de casserole, avec une "poignée" s'étendant vers l'ouest, la "Panhandle".
L'Oklahoma est aujourd'hui le point de rencontre des 67 tribus originelles, dont les descendants vivent encore ici. Seul Etat à avoir été désigné Territoire Indien, il est le lien le plus étroit entre le pays et le monde indien. Trente sept nations vivent en Oklahoma, dont les tribus Kiowa, Delaware, Sac&Fox, Iowa et Potawatomi. Elles organisent des assemblées et des manifestations tout au long de l'été. "Red Earth", le plus grand « pow-wow » du pays se tient chaque année à Oklahoma City.
L'esprit du Vieil Ouest est lui aussi resté vivant en Oklahoma, où des musées, des festivals et des divertissements comme le National Cowboy hall of fame et le Western Heritage center à Oklahoma City mettent en scène l'histoire du 46eme Etat de la nation. Les chevaux, et les cowboys qui les montent, sont partie intégrante du passé et du présent de l'Etat.
Oklahoma City
La capitale d'Etat se trouve à quelque 154 km au sud-est de Tulsa, pratiquement au centre géographique de l'Etat. C'est la plus grande ville des cinq Etats des plaines (Oklahoma, Kansas, Nebraska, Nord Dakota et Sud Dakota). Oklahoma City fut fondée en 1889, se développa à partir de la fin des années 1920 avec la découverte du pétrole qui fit sa richesse. Le capitole d'Etat a la particularité, unique dans le pays, d'avoir été construit sur un puits de pétrole, tandis que des derricks (tours de forage) en ornent les jardins, rappel de la vocation pétrolière de l'Etat. Les richesses pétrolières n'empêchèrent pas la ville de connaître une période de déclin à partir des années 1960, années durant lesquelles une part importante du patrimoine architectural historique fut détruite. Ce n'est qu'au début des années 1990 que la ville connut un renouveau économique et architectural avec la mise en place de plans drastiques.
A découvrir, le quartier de Bricktown, aux entrepôts rénovés et au cœur duquel serpente un canal navigable. Ne mas manquer non plus Automobile Alley, où les commerces d'aujourd'hui occupent les bâtiments qui furent autrefois des garages et des concessions automobiles, ou Stockyards City pour tous les amoureux d'objets et de vêtements de l'Ouest Américain.
Bien des années après sa survenue, un terrible événement reste lié au nom d'Oklahoma City : le 19 avril 1995 un attentat terroriste au camion piégé, perpétré par un certain Timothy McVeigh, sympathisant de milices paramilitaires, tua 168 personnes et fit de nombreux blessés. Un mémorial remplace aujourd'hui l'Alfred P. Murrah Federal Building, sur le lieu même de la tragédie.
Tulsa
Territoire ancestral des nations indiennes Osage, Creek et Cherokee, la région de Tulsa fut autrefois l'étape finale du "Trail of Tears", le Sentier des Larmes, au terme duquel, en 1838, un grand nombre d'Indiens Cherokee furent "déplacés" en Oklahoma. En 1898, la ville commença à se développer en tant que "Frontier town" sur la longue route de l'Ouest.
Avec la découverte et l'exploitation du pétrole à partir de 1905, Tulsa connut une rapide croissance démographique : plus de 18 000 habitants en 1910 et 140 000 en 1930. Capitale pétrolière à partir des années 1920, elle fut le siège de grandes compagnies telles que Sun Oil et Texaco. Pendant plus de la moitié du 20e siècle, Tulsa eut ainsi la réputation d'être la "Oil capital of the world". L'or noir permit un développement architectural de grande ampleur dont il reste aujourd'hui de nombreux immeubles de style art-déco. A l'industrie pétrolière s'adjoignirent les secteurs des finances, des transports et de l'industrie aérienne et spatiale. Deuxième ville de l'Oklahoma par sa population, Tulsa est aussi la ville à la plus grande population indienne.
De cette ville traversée par l'historique Route 66, émane incontestablement un air de Vieil Ouest. On y visitera le quartier du Blue Dome, avec ses bars musicaux et, de l'autre côté de la voie ferrée, le Brady Art District aux entrepôts rénovés et transformés en restaurants, boutiques ou salles de spectacle. A découvrir, le Gilcrease institute of American History and art, consacré à l'artisanat indien et à l'histoire des pionniers. Lieu de naissance du guitariste et compositeur J.J. Cale et du chanteur country Garth Brooks, Tulsa est aussi le creuset du style musical connu sous le nom de Tulsa Sound.
Pawnee
A une heure de voiture à l'ouest de Tulsa, Pawnee fut un relais de pionniers et la patrie de Pawnee Bill, partenaire de la figure mythique de l'Ouest, Buffalo Bill. Au Pawnee Bill Museum, on découvrira une collection de vêtements et d'artisanat indiens. Patrie de Chester Gould, créateur du comics Dick Tracy, la ville possède la plus grande peinture murale hommage au célèbre détective.
Guthrie
Dans le centre de l'Etat, dont elle fut autrefois la capitale, Guthrie a pour principal intérêt ses anciens quartiers rénovés (aujourd'hui classés National Historic Landmark) regroupant un ensemble d'immeubles typiques de l'architecture commerciale de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
L'Oklahoma c'est aussi une nature d'une grande richesse et un paradis pour la randonnée, avec quelque 56 parcs d'Etat et cinq réserves naturelles fédérales. C'est aussi un des Etats traversés par l'historique Route 66, la première route transcontinentale de la nation.
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LES MAYAS |
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Mayas
Tikal, Guatemala
Peuple indien d'Amérique centrale parlant des langues apparentées.
Introduction
Les Mayas occupaient au début du xvie s. une aire s'étendant du nord de la péninsule du Yucatán à la côte pacifique du Guatemala, et du Tabasco (Mexique) jusqu'au sud-ouest du Honduras. Leur répartition actuelle est plus limitée : on les trouve principalement concentrés dans les hautes terres du Guatemala et du Chiapas (Mexique) et dans la partie nord du Yucatán. D'après les données actuelles de la linguistique, leur habitat n'a guère varié depuis leur occupation progressive, probablement au cours du IIe millénaire avant notre ère et du début du Ier millénaire avant notre ère, de l'aire qu'ils peuplaient encore au xvie s. C'est vers la fin du IIe millénaire avant notre ère que les Huaxtèques se seraient séparés des autres groupes pour s'établir beaucoup plus au nord-ouest, sur la côte du golfe du Mexique, et connaître une évolution culturelle tout à fait distincte de celle des Mayas proprement dits.
Les archéologues divisent l'aire maya en trois parties : le nord, correspondant à peu près à la péninsule du Yucatán ; le centre, allant de l'État du Tabasco au Honduras ; et le sud, incluant les hautes terres du Guatemala et du Chiapas ainsi que la côte pacifique du Guatemala. Un climat tropical humide à courte saison sèche règne sur le centre, domaine par excellence de la grande forêt. Sur la côte pacifique, la saison sèche est plus longue. Au Yucatán, les pluies augmentent du nord au sud, et la pointe nord-ouest de la péninsule est quasi désertique. Dans les hautes terres, divers types de climat et de végétation s'étagent selon l'altitude, depuis les zones tempérées jusqu'aux zones froides.
Évolution culturelle
On la divise en plusieurs périodes : préclassique (d'environ 1500 avant notre ère jusqu'à 250 de notre ère), classique (de 250 à 950 de notre ère), postclassique (de 950 à la conquête espagnole), coloniale et moderne.
La période préclassique est mal connue. Les premiers villages d'agriculteurs ont été datés de 1500 avant notre ère sur la côte pacifique du Guatemala (La Victoria), d'environ 800 dans les hautes terres du Guatemala (Kaminaljuyú) et la vallée de l'Usumacinta (Altar de Sacrificios et Seibal), et d'un peu avant 700 dans le nord du Yucatán (Dzibilchaltun). Le Préclassique récent voit la naissance de centres importants, avec pyramides supportant des temples, dans toute l'aire maya. Un style de sculpture originaire du site d'Izapa, sur la côte du Chiapas, se répand sur la côte pacifique du Guatemala et à Kaminaljuyú, où apparaissent les premières inscriptions annonciatrices de l'écriture hiéroglyphique de la période classique. À Tikal, dans la zone centrale, les temples sont disposés sur une acropole dont la croissance sera continue au cours du Classique, et certaines tombes utilisent déjà la voûte en encorbellement caractéristique de l'architecture de la période suivante. La poterie polychrome apparaît dans certains sites centraux (Holmul, Barton Ramie). En raison des continuités culturelles entre la fin du Préclassique et la période suivante, que son écriture permet d'identifier de façon certaine comme maya, on suppose que la plupart des sites du Préclassique récent étaient occupés par des populations de langue maya.
La période classique correspond à l'épanouissement de la civilisation maya dans la partie centrale de l'aire, et dans une moindre mesure également dans la partie nord, tandis que la partie sud connaît un développement moins important et bien différent. La civilisation classique est caractérisée par l'apparition d'inscriptions hiéroglyphiques sur des stèles sculptées en bas relief et représentant des dignitaires. Ces inscriptions comportent des textes chronologiques se référant aux cycles du calendrier maya. Les stèles sont le plus souvent placées devant des édifices à soubassement pyramidal en degrés. Ces édifices sont construits selon le principe de la voûte en encorbellement renforcée de mortier. La stèle la plus ancienne, trouvée à Tikal, porte une date maya équivalente à l'année 292 de notre ère. La civilisation classique semble être née dans les forêts du Petén et s'être étendue rapidement vers l'est et l'ouest dans la partie centrale de l'aire maya, ainsi que vers le nord au Yucatán. On divise la période classique en ancienne (250-550) et récente (550-950) ; cette division repose principalement sur des changements de style céramique.
Au cours du Classique récent, la civilisation maya s'étendait de Comalcalco au Tabasco jusqu'à Copán au Honduras, et avait gagné certaines parties des hautes terres du Chiapas (Chinkultic, Toniná). Cependant, le Yucatán connaissait des styles architecturaux particuliers (Río Bec, Chenes, Puuc), associés à une diminution du nombre des stèles et à une simplification des inscriptions. Dans la plus grande partie des hautes terres et de la côte pacifique, les cultures demeurent marginales, sans inscriptions ni architecture à voûte. De fortes influences originaires du Mexique se manifestent : occupation de Kaminaljuyú par une colonie issue de Teotihuacán, la grande métropole du Mexique central (de 400 à 600), et développement dans la région de Cotzumalhuapa, sur la côte pacifique du Guatemala, d'une civilisation fortement influencée par le Mexique méridional (de 400 à 900). L'installation de populations en provenance du Mexique dans ces régions semble déterminée par le désir de s'emparer du contrôle du commerce à longue distance du cacao, produit en grande quantité sur la côte pacifique.
À la fin du Classique récent, la civilisation maya de la zone centrale entre en décadence rapide. Les différents centres cessent d'ériger des stèles à inscriptions, certains dès 800, et sont tous abandonnés avant 1000, en même temps que l'on note une diminution considérable de la population rurale. On tend à attribuer l'origine de cette catastrophe à une pluralité de causes : trop forte densité de population aboutissant à un épuisement des sols tropicaux fragiles, troubles sociaux et rivalités entre les cités, incursions de guerriers venus du Tabasco et de culture plus mexicaine que maya. Entre 900 et 1000, ces envahisseurs s'installent pour un temps à Altar de Sacrificios, situé au confluent des rivières navigables les plus importantes de la zone centrale. Au même moment, des guerriers d'origine toltèque s'emparent de Chichén Itzá, au Yucatán, où l'on voit également disparaître la civilisation classique de la région Puuc. Dans les hautes terres, certains centres sont abandonnés, sans doute en raison de leurs liens étroits avec la civilisation classique, tandis que d'autres continuent d'être habités, tel Zaculeu, capitale des Indiens Mam du Guatemala.
La période postclassique a été subdivisée en ancienne (de 950 à 1250) et récente (de 1250 à la conquête espagnole). Le Postclassique ancien est au Yucatán la période d'hégémonie totale de Chichén Itzá, où le culte de Quetzalcóatl, le serpent à plumes, héros légendaire de Tula et divinité puissante au Mexique central, accompagne celui du dieu de la Pluie des Mayas. Puis Chichén Itzá est remplacé par Mayapán au début du Postclassique récent, souvent désigné comme période décadente en raison de la dégénérescence générale des arts. Mayapán tombe à son tour, victime des rivalités des lignages nobles, et les Espagnols ne rencontreront que des petits États rivaux, qui seront pourtant de taille à leur opposer une résistance acharnée. Dans la partie centrale de l'aire maya, deux régions, la côte du Tabasco et la côte de l'actuel Honduras britannique, sont très actives durant cette période et se livrent au commerce à longue distance du cacao. Entre les deux, au long de la route que suivra Cortés pour se rendre au Honduras, on ne trouve que des villages fortifiés ou construits sur les îlots des lacs, à l'exception d'un seul centre important, celui des Itzá à Tayasal, sur le bord du lac Petén Itzá, qui résistera aux Espagnols jusqu'en 1697. Dans les hautes terres, le Chiapas ne connaît que des petits centres indépendants, mais au Guatemala, au cours du Postclassique récent, des dynasties se réclamant d'une origine toltèque fondent des États conquérants : celui des Quichés (capitale Utatlán) et celui des Cakchiquels (capitale Iximché). Les guerres sont incessantes, et la plupart des centres sont construits en position défensive sur des collines ou des promontoires.
Après la conquête espagnole, la partie centrale de l'aire maya devient le refuge des fuyards, dont certains, originaires du Yucatán, sont probablement les ancêtres des Lacandons d'aujourd'hui. Le Yucatán et les hautes terres voient leur population indigène concentrée en villages d'évangélisation et victime de terribles épidémies, qui auraient au cours du xvie s. fait périr jusqu'à 90 % des habitants et causé le dépeuplement total de la côte pacifique. Une nouvelle culture se crée, faite d'éléments indigènes et espagnols mêlés et modifiés, et qui persiste encore de nos jours dans les villages les plus difficiles d'accès des montagnes du Chiapas et du Guatemala. La résistance à la colonisation et à l'oppression des nouveaux États nés de l'indépendance a été marquée par des soulèvements indigènes (rébellions du Chiapas en 1712 et en 1869-1870, « guerre des castes » au Yucatán de 1847 à 1855). La forme de résistance la plus courante se manifeste par le caractère volontairement fermé et conservateur des communautés mayas. L'accroissement démographique commencé à la fin du xviiie s. a permis à la population indigène de rattraper et probablement de dépasser les densités préhispaniques, tandis que l'accélération des activités économiques modifie de plus en plus la culture traditionnelle héritée de la période coloniale.
La civilisation classique
Palenque, le temple des InscriptionsPalenque, le temple des Inscriptions
Les cités mayas sont essentiellement composées de temples et de palais disposés autour de places, constituant fréquemment des groupes distincts reliés par des chaussées surélevées. La plupart des cités possèdent également un ou plusieurs terrains de jeu de balle, qui se présentent sous la forme d'une allée comprise entre deux plates-formes allongées. Les pièces des temples et des palais sont étroites et sans fenêtres, en raison de la masse des murs soutenant la voûte. Les édifices sont placés sur des soubassements pyramidaux, plus hauts pour les temples que pour les palais, et sont pourvus d'escaliers d'accès. Autour des groupes principaux, on rencontre de nombreuses plates-formes d'habitation, en disposition très desserrée ; les cités mayas n'ont rien d'une ville à constructions contiguës, à la manière européenne. La plus grande cité maya connue est Tikal, délimitée et protégée par des fossés et des étangs. On estime à 50 000 habitants sa population au cours du Classique récent. Outre les grandes cités, on trouve un réseau de centres secondaires et un semis général de hameaux à maisons plus ou moins dispersées.
La construction de ces agglomérations suppose l'existence d'une organisation sociale hiérarchisée et complexe. Et cependant, la base économique de cette société semble avoir été une agriculture à techniques élémentaires : outillage de pierre et de bois, culture sur brûlis avec jachère longue, production alimentaire reposant essentiellement sur le maïs, pas d'animaux domestiques à part le dindon et le chien.
L'architecture utilise une maçonnerie de pierre taillée jointe au mortier. Les façades sont simples, soulignées de moulures horizontales. Elles étaient fréquemment décorées de bas-reliefs en stuc modelé, assez bien conservés à Palenque ; ils étaient généralement peints. Le décor de la façade était prolongé par celui des hauts blocs de maçonnerie placés sur le toit. La sculpture maya est surtout renommée pour ses stèles, autels et linteaux. Les stèles, accompagnées d'autels, sont en général disposées devant les temples. Elles figurent le plus souvent des dignitaires à parure complexe, portant un sceptre ou une barre cérémonielle. Les linteaux peuvent être en pierre, ou en bois comme à Tikal. La sculpture maya est généralement exécutée en bas relief, mais elle peut être en ronde bosse quand le matériau le permet (à Copán, Quiriguá et Toniná). Les fresques décorant les pièces sont rarement conservées ; les plus célèbres que l'on connaisse sont celles de Bonampak. Les arts mineurs sont très brillants : parures de jade gravé, objets en os et coquille, figurines moulées et modelées (dont celles du célèbre style de Jaina) et céramique figurative polychrome se développent au Classique récent.
L'écriture maya est la plus élaborée de l'Amérique ancienne. Elle utilise à la fois des idéogrammes, souvent lus en forme de rébus, et des phonogrammes. Seuls les textes chronologiques et astronomiques ont pu jusqu'à présent être presque entièrement déchiffrés. On a établi l'existence d'inscriptions dynastiques sur les stèles de plusieurs sites. Les calculs sont effectués grâce à une arithmétique de système vigésimal utilisant une numération de position qui implique l'usage du zéro. Le calendrier, extrêmement complexe, repose sur la combinaison d'un cycle solaire annuel de 365 jours, divisé en 18 mois de 20 jours avec 5 jours additionnels, et d'un cycle cérémoniel de 260 jours, reposant lui-même sur deux cycles de 13 chiffres et 20 jours. Chaque date est exprimée dans les deux calendriers ; la même combinaison de date ne peut se reproduire que tous les 52 ans. La date d'origine du calendrier, base de tous les calculs, correspond à l'année 3113 avant notre ère selon la corrélation de J. E. S. Thompson entre calendriers maya et grégorien. L'astronomie maya avait atteint un grand degré de précision, permettant l'élaboration de tables de prévision des éclipses solaires et le calcul de la révolution synodique de la planète Vénus. Les connaissances astronomiques étaient utilisées pour des prédictions astrologiques concernant l'influence des divinités et des cycles chronologiques qui leur étaient attribués. Les principaux dieux représentés dans l'iconographie classique sont le dieu serpentiforme au long nez (qui est probablement le dieu de la Pluie Chac), le dieu solaire, qui se transforme chaque nuit en jaguar du monde inférieur, le dieu du Maïs, le dieu de la Mort, et un dragon souvent bicéphale que l'on suppose être le monstre de la terre. On note également des représentations du dieu de la Pluie mexicain, Tlaloc. Les motifs serpentiformes dominent l'iconographie.
À la fin de la période classique, le Yucatán voit se développer des variantes de cette civilisation, avec une architecture distincte décorée de mosaïques de pierre à motifs géométriques et à masques de dieu au long nez.
Les civilisations postclassiques
Après l'abandon des cités classiques, Chichén Itzá, au Yucatán, devient le seul centre important. Fondée à la fin du Classique récent, la cité compte des édifices de style Puuc. Tombée sous la domination des Toltèques à la fin du xe s., elle connaît un grand développement architectural qui mêle traditions mayas (pièces voûtées, masques de Chac…) et innovations imitées de l'architecture de Tula (colonnades, grand terrain de jeu de balle, représentations de Quetzalcóatl et d'une divinité appelée Chac-Mool…). Certaines des représentations d'origine toltèque indiquent la prépondérance de mœurs et institutions provenant du Mexique central : aigles et jaguars dévorant des cœurs, symbolisant probablement les ordres militaires ayant ces animaux pour emblème ; processions de guerriers armés de traits lancés à l'aide de propulseurs ; plates-formes qui supportent des râteliers recevant les crânes provenant des sacrifices humains.
Toute construction fut abandonnée sur le site de Chichén Itzá à une date que l'on situe entre 1204 et 1224, sans doute à la suite des attaques de la tribu Itzá, qui s'y installa (d'où le nom du site, qui signifie « puits des Itzá ») pour un temps assez bref. Un lignage Itzá fonda ensuite une nouvelle capitale à Mayapán, avec l'aide de mercenaires mexicains qui introduisirent au Yucatán l'arc et la flèche. Les chefs des autres cités furent astreints à résider à Mayapán. La ville est entourée d'un mur défensif, et son habitat peut être considéré comme concentré, bien que les maisons ne soient pas contiguës. Au centre sont les temples principaux et les édifices à colonnades, qui devaient servir de bâtiments administratifs, de magasins royaux, d'écoles… Puis on trouve les maisons des nobles, et à la périphérie les habitations des gens du commun. Tous les arts et techniques connaissent une décadence marquée. Certains temples sont des copies de ceux de Chichén Itzá, mais avec une maçonnerie grossière dont les défauts sont masqués par un revêtement de stuc. Les influences mexicaines sont toujours fortes, et sur les encensoirs anthropomorphes caractéristiques de Mayapán sont représentés soit des divinités mayas, soit des dieux du Mexique central. Parallèlement, on observe une renaissance de certaines traditions mayas, telle l'érection de stèles à inscriptions hiéroglyphiques. Mayapán fut abandonné à la suite de révoltes vers 1450. On connaît peu les cités de la période qui précéda immédiatement la conquête, à l'exception de Tulum sur la côte est. Là encore l'influence mexicaine est forte, en particulier dans le style des fresques de l'un des temples.
C'est de la période postclassique du Yucatán que datent les trois codices mayas connus : le Codex Dresdensis, qui est une copie d'un manuscrit de la période classique et comporte une large partie consacrée à l'astronomie, le Tro-Cortesianus de Madrid et le Peresianus de Paris, qui ont trait principalement à la divination. On dispose en outre pour cette période de textes espagnols (Relation des choses de Yucatán, de Diego de Landa [vers 1524-1579]) ou indigènes (Chilam Balam), rédigés à l'époque coloniale.
Les hautes terres du Guatemala ne manifestent guère d'activité artistique digne d'être mentionnée, mais au début de la période coloniale y ont été rédigés des documents extrêmement importants pour la connaissance de la civilisation protohistorique de ces régions : le Popol-Vuh, qui comprend une partie mythologique et une partie historique, et diverses chroniques dont les Annales des Cakchiquels.
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